2013-09-09 16:15:13 +02:00

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<h1>EFT - emotional freedom techniques </h1>
<h2>Quand un détenu ne veut pas parler de son problème
</h2>
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(Note daprès celle de Gary Craig : Les lecteurs de cet article sont supposés avoir une connaissance pratique de lEFT. Les débutants peuvent en tirer profit mais il leur est conseillé de lire le Manuel gratuit ou dacquérir nos DVD(en anglais à cette adresse : http://www.emofree.com/a/?3005/2) dun coût très abordable afin de mieux le comprendre (ainsi que les premières traductions en français disponibles: voir pour cela le site www.technique-eft.com . NDT)
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Bonjour à tous,
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Steve Wells, dAustralie, qui publie une newsletter sur lEFT, a été en contact avec Rehana Webster, experte dans lapplication de lEFT dans le système pénitentiaire de Nouvelle Zélande.
<br /><br />Comme vous pourrez vous en rendre compte, les détenus ont souvent tant de douleur, de culpabilité, de peurs, etc… en rapport avec leurs problèmes, quils ne veulent en parler à personne. Alors comment appliquer lEFT lorsque le client ne vous dit même pas de quoi il sagit ?
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Rehana nous propose une solution créative à ce problème en nous décrivant une séance avec un client/détenu, « HP ». Elle tapote elle-même sur le client, et emploie des formulations habiles pour associer le client à son problème. Comme vous le verrez sa méthode a réussi.
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Son idée nest pas à réserver aux détenus, bien sûr. On peut lappliquer chaque fois que les clients ne veulent pas verbaliser leur problème.
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Bien amicalement, Gary
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Par Rehana Webster
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Début Mai, HP sest vu programmer des séances dEFT avec moi. Cétait un récidiviste qualifié de dangereux. La raison en était quil avait arrêté le programme de Thérapie Cognitive Comportementale qui faisait partie de sa condamnation par la Cour. On lui avait donné le choix entre participer à des séances dEFT ou être sanctionné en cas de refus.
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Dès le premier rendez-vous il fut clair quHP nétait pas heureux dêtre . Ce macho taillé comme un boxeur poids lourd de plus d1,80 m, massif, tatoué, était aussi communicatif quun mur de briques. Il était bien décidé à ne pas reculer dune semelle. Il voulait bien faire acte de présence mais navait pas lintention de participer. Il répondait à toutes mes questions par monosyllabes, et nessayait pas de rencontrer mon regard. Jaurais aussi bien pu parler toute seule !
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Il eut une petite lueur dintérêt lorsque je lui dis que ce nétait pas une thérapie analytique, quelle était simple et rapide, que les résultats étaient permanents, et quelle était complètement « privée ». Il pouvait la faire dans sa tête, sans rien me dire du tout. A présent il était nettement intéressé et se redressait sur sa chaise, il me regarda en face pour me demander comment ça marchait. Je lui parlai du système énergétique corporel qui pouvait être perturbé, et des émotions négatives, etc…
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En fin de compte, avec sa permission, je tapotai sur les points de son visage et de sa main. Nous avons laissé de côté la phrase de préparation et les neuf points de gamme. Je voulais faire les choses progressivement. Je demandai à HP de penser à un évènement qui le bouleversait et de lévaluer sur une échelle de 0 à 10. Cela représenta un problème pour HP et il narrivait pas à faire cette évaluation. Je voyais à son visage tendu, ses narines élargies, ses yeux mi-clos et son souffle court, quil avait une émotion très intense. Je lui montrai comment il pouvait me donner une approximation. Jécartai les bras au maximum, en lui disant que cétait égal à 10, puis je les ai ramenés vers lavant pour faire léquivalent de 5, puis devant moi pour faire léquivalent de 1 ou 0. Ca lui parut logique et il reconnut quil était bouleversé à plus de 10. Il ne voulait pas parler de lévènement, et il me le dit.
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Je lui demandai de faire défiler lévènement dans sa tête comme un film, exactement comme il sétait déroulé dans le passé. Il refusait de dire quoi que ce soit et une phrase de préparation était hors de question. Alors jai dit les phrases suivantes tout en tapotant sur lui :
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Rappelez-vous ce quil sest passé
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Rappelez-vous tous les détails dont vous pouvez vous souvenir concernant cet évènement…
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Rappelez-vous ce que vous avez dit
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Rappelez-vous ce qui a été dit
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Rappelez-vous ce que vous avez entendu
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Rappelez-vous ce quil se passait autour de vous
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Que vous vous rappelez-vous avoir vu
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Quels étaient vos sentiments à ce moment-
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, dans votre corps, ressentiez-vous ces sentiments, ces émotions
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Comment étaient ces émotions
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Ces émotions avaient-elle une certaine température, se déplaçaient-elles
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Ces émotions avaient-elles des sons ou des odeurs
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Est-ce que vous aviez un certain goût dans la bouche…
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Cest moi qui ai dit toutes les phrases et jobservais ses yeux pour voir daprès ses mouvements oculaires sil était en train de ressentir, dentendre ou de visualiser. Après six séquences de tapotements environ, je remarquai que sa respiration avait changé et que son corps tout entier sétait visiblement détendu. Son expression sétait adoucie, il me regarda droit dans les yeux et me dit « Ca ne me semble plus aussi important ». Comme vous laviez deviné, HP nétait pas un bavard.
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Je lui donnai son petit carnet (tous les clients en reçoivent un, pour pouvoir noter les dates, la fréquence et les problèmes sur lesquels on leur demande de tapoter au titre de « devoirs à la maison ») et je lui ai demandé de noter le nombre de fois il aurait tapoté avant le prochain rendez-vous, la semaine suivante. Je doutais quHP fasse ce travail de suivi et même quil ait pris cette séance au sérieux.
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La semaine suivante, HP mattendait et je sus immédiatement quil avait quelque chose de changé. Son langage corporel était entièrement différent. Il avait même un soupçon de sourire. Avant le début de notre séance je reçus un appel téléphonique qui me confirma un ennui. Comme jexprimais ce que je ressentais assez énergiquement, HP me regarda bien en face et me dit avec le plus grand sérieux « VOUS FERIEZ BIEN DE TAPOTER DESSUS »…Eh bien, prise à contre-pied, je fus complètement estomaquée, jéclatai de rire et HP fit de même. Ce nétait plus le même homme que la semaine dernière !
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HP me dit quil avait tapoté fréquemment sur beaucoup des trucs MERDIQUES qui lui étaient arrivés dans sa vie, et quil avait trouvé que ça avait changé sa manière de voir. Il ne pouvait plus, semble-t-il, ressentir à nouveau les émotions négatives quil éprouvait avant de tapoter. Il minforma aussi quil avait parlé aux autres « POTES » (ses copains astreints à venir à mon bureau), quil leur avait parlé de cette merveilleuse technique et quil leur avait fortement conseillé de suivre aussi le programme dEFT. Quel changement stupéfiant dans son attitude.
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HP ne sétait pas servi de son carnet pour noter quoi que ce soit et je doute quil le fasse. Nous navons plus que deux séances à faire ensemble, elles seront consacrées à la vérification de ses progrès, et peut-être, sil le veut bien, à lapprentissage du reste du protocole EFT.
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Rehana Webster
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Article du site de Gary Craig www.emofree.com/cases/prisonerwontdisclose.htm?WT.seg_1=N_Jun13_Tip9 traduit pour le site français de Geneviève Bally www.technique-eft.com par Martine Mauvais
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